
Le récit suivant est une retranscription des 1ers jours en République Dominicaine d'aout 2010. Un enfer de presque 15 jours.
Découpé en plusieurs parties, ce récit de voyage vous fera plonger dans l'enfer dominicain. C'est notre point de vue, et nous espérons que vous avez ou aurez de meilleurs expériences.
Dans l'avion et même la veille nous étions encore à nous poser des questions
sur notre point de chute. La République Dominicaine a été une destination prise
en dernier moment: Une fille dont je n'en avais jamais entendu parlé a demandé
à Vanessa d'être sa témoin de mariage.
Nous l'avons convié à diner, et j'ai bien senti que lorsque je lui
rappelais mes nécessités de passer du temps en solo, un étau était déjà en
place. Promesses de piscines dans l'hacienda qui venait d'être construite, avec
chambres fraîches.
Lorsque nous sommes allé à l'ambassade, on nous a aussi promis qu'un mariage là bas était une expérience inoubliable. Tu m'étonnes.
Nous nous sommes rendus d'abord à Saint-Domingue (aka Hispaniola) aux Antilles pour assister donc à un mariage. Contrairement à nos habitudes de choisir nos prochains voyage par connaissance, feeling et quelques autres critères d'attrait, nous avions accepté de partir en aveugle en acceptant l'invitation. Grosse erreur.
Mais on a réussi à s'en sortir, vous comprendrez au fur et à mesure. Partis
de Paris, durant un transit nous avons attendu une bonne demi heure le
rangement de l'avion par des dominicains peu pressés, qui furent notre premier
contact visuel des habitants de cette contrée chère à Christophe Colomb.
Nous étions stationné à Punta Cana, région d'hôtels "all inclusive" pour
tous les prix (on en a fait les frais, pour pas cher heureusement, un post en
parlera plus tard dans une autre partie de ce récit de voyage). On en profite
pour changer de places et prendre des plus confortables (en l’occurrence ces
sièges derrière le mur des toilettes avec écran rétractable et place pour les
jambes). Arrivent à bord des gens pas si bronzés que ça, et pour la plupart
tressés. Eux, ils viennent des all inclusive, ont surement acheté un tableau et
repartent en France en ne connaissant que la zone limitée de plage et de
baignade que leurs hôtels leur avaient imposé. Décollage, Punta Cana -
Saint-Domingue.
Sympathique atterrissage grâce à une caméra sous le fuselage de l'avion (un Boeing 777) qui nous a permis un nouveau point de vue durant le vol. Cela va bien de paire avec la vue de la position et les données relatives au temps de parcours effectué ou restant. Regardez dans cette section "Infos" de votre écran pendant le vol, c'est à essayer. Tant que je parle cet écran bien pratique pour passer le temps avec des films, pensez à apporter un casque audio fermé que vous placerez par dessus les écouteurs fournis, le casque fermé seul ne permettant que d'écouter une seule piste, gauche ou droite. Vous pourrez suivre votre film avec très peu de bruit et ne pourrez plus prendre l'avion sans.
A l'aéroport, longs couloirs vides, quelques papiers à remplir. Nous évitons la queue "carte de tourisme obligatoire", achetée au Consulat à Paris au 24 rue Vernier dans le XVIIème à deux pas de la porte Champerret. Cliquez ici pour visualiser ce lieu dans Google Maps. D'autres papiers nous sont donnés mais tout se fait vite. On en profite pour enfin changer des euros en pesos. A Roissy nous n'avions pu changer des euros qu'en dollars, mais pas en pesos. La majeure partie des commerçants en République Dominicaine accepte les deux et parfois les euros mais les conversions peuvent être inexactes ! 1 euro vaut environ 46 pesos, et un dollar en vaut 40, à l'heure ou j'écris. Nous avons vu différents taux de change, allant de 39 à 46 pour les euros, soyez vigilant.
On s'approche de la sortie, une pizzeria de l'aéroport est pleine, et le
trajet pour sortir à l'air libre vous fait passer devant une centaine de
personnes l'une sur l'autre à épier les arrivants. On se croyait à l'entrée
d'un grand festival. Par contre, au bout personne. Après que chacun nous ayons
dis non à trop de taxis officiels ou non, à tour de rôle nous avons pris des
bains de foule pour trouver nos hôtes.
A mon étonnement sur les portes coulissantes d'entrée de l'aéroport,
était mentionné "no animals, no bottle, , no smoking, no weapons". Ce message
accompagné de logos clairs permet de voir ce qui est normal au dehors de ces
portes. Intrigué, pas dupe et voire excité de ces interdictions je vais à
travers la foule et apprécie ce chaos de musique et de constante tchatche qui
me sortent de ma léthargie du trajet.
Nous repérons nos hôtes et direction la "maison". Il fait nuit, on est
crevé, ils nous tardent de rencontrer tout le monde et de partir au lit, ils
comprendront je pense! Dans la voiture, la future mariée se fiche gentiment
d'une de ses invités que nous appellerons ici Taïa. On sourit par
politesse.
Mais au bout de la cinquième fois pendant le trajet, nous expliquant
encore cette histoire débile, avec son rire qui devient sardonique et
dérangeant, on ne rit plus. Mon feeling m'indique un danger.
On arrive de nuit. Le futur marié est censé être un grand artiste qui a
sculpté un Christ devant l'hacienda. Je m'attends à trouver du monde faisant la
fête. A avoir la tête qui tourne. Emporté par l'euphorie.
Le quartier de la maison nous a immédiatement fait pensé à ces logement
d'afrique du sud équipés de grilles épaisses aux terrasses, fenêtres et portes.
Bonne ambiance de sécurité... Dans la rue pas grand monde à part quelques types
qui sont assis face à la rue autour d'un de ces colmados. On se croirait dans
le jeu vidéo GTA, Version pauvre.
On découvre depuis la petite rue le Christ : un seau en guise de tête et des morceaux de fer pour le corps et la croix. L'hacienda n'existe pas. Ce n'est qu'un pavillon sordide en construction. On sert les dents, mais on reste serein. L'aventure commence!
A suivre...