Première journée à New York ... Avec le décalage, on se retrouve les yeux
grands ouverts à six du mat'.
On se prélasse au lit, on prend un bain: on est en
vacances.
On lève le camp vers 8h00.
Dehors il fait beau même si le vent est glacial. La même lumière que sur les
centaines de photos prises à NYC que j'ai pu voir avant le départ. Une lumière propre à cette
ville, éclatante, bien loin du gris que peut laisser parfois Paris sur les photos. Les photos seraient-elles inratables
ici?

On marche, Broome St, Elizabeth St: les briques rouges, les escaliers
extérieurs...
Guillaume : Entre Little Italy et Chinatown, notre hôtel est perdu entre
pizzerias et salons de massage traditionnels chinois en sous-sol. On déambule
au son des sirènes de pompiers (une caserne juste à coté), d'ambulances et de
police. Je rêve de Godfather, de Scorsese et tente d'imaginer Chinatown à l'époque ou la pègre reignait. On se dirige
vers le prestigieux City Hall et faisons mine de
ne pas être étonné de ces types aux looks de gangsta' qui ramassent les
déchets, supervisés par des cops aux lunettes de soleil.
On se retrouve pas loin de Ground Zero et
la faim commence à se faire sentir.
Un des meilleurs souvenirs: Un Delicatessen
juste en face de St Paul's Chapel. Un
long comptoir où des latinos s'affairent à préparer des sandwiches pour les
ouvriers de Ground Zero qui viennent passer commande. Ca crie beaucoup (même si
le dimanche y'a pas foule), ça balance du sandwich d'une extrémité à l'autre du
Deli.
G.: Terrible ce Deli. On est resté 5min à tenter de lire tout ce qu'il
avait de dispo à manger. On devient instantanément amoureux du "Next Please !"
crié par l'un des chefs, avec la même voix que Sean Paul. On y reviendra, c'est
sur.
Ce n'est pas un lieu touristique mais à les voir faire on a l'impression
qu'ils jouent pour vous, que tout cela est une mise en scène.
Rassasiés après avoir ingurgité un bagel bacon œufs brouillés + donuts et café
au lait, on se promène le long de l'Hudson
River dans Battery Park City. Il
fait froid, très froid, alors il y a peu de badauds. C'est pas très grave parce
que les squirrels sont dans la place. Asseyez-vous sur l'un des bancs qui
bordent cette magnifique promenade et vous ne tarderez pas à les voir s'activer
comme des oufs. En fond sonore une mouette qui s'égosille.
G.: Peu de bruit pendant cette promenade, peu de monde, quelques
joggers, du soleil, un cesna qui passe dans les airs, première détente matinale
de qualité, premier sourire de plénitude. Au loin, le New Jersey... Les mal
aimés de NYC 

La promenade nous fait rejoindre nos compatriotes touristes car ELLE n'est
pas loin. Mais si petite, toute petite. Oui, je le confesse,depuis les rives
new yorkaises la Statue de la
Liberté est ridiculement petite. On continue notre promenade, on marche, on
croit se rapprocher mais elle reste minuscule. Autre déception: on ne la verra
jamais de face.
G.: Je tente de rassurer Vanessa en lui
disant que vue d'en dessous elle est pas si petite cette Mme Eiffel, ce
monument de New York. Mais bon, 13 ans après mon premier étonnement à ce sujet
je ne peux que me dire intérieurement qu'elle est effectivement minuscule et
que je peux pas mentir à Vanessa : ce n'est pas un effet d'optique.
Non loin de l'embarcadère pour accèder à Ellis et
Liberty Island, les vendeurs de tee-shirts
et de hot dog sont là pour faire patienter le
touriste dans cette interminable file d'attente. Mais attention au piège: un
hot dog c'est bon, c'est pas cher et ça se mange n'importe quand. Oui mais pas
n'importe où. Il est absolument déconseillé de déguster ce mets tout comme son
pote le bretzel sur les bords de l'Hudson en
attendant de monter sur le ferry. Pourquoi ? Parce que vous vous exposeriez à
une attaque de mouettes.

Tout proche, Wall Street nous attend.
Impressionnant même si le dimanche n'est pas forcement le meilleur jour pour
voir courir les businessmen dans les rues. Mais les gigantesques immeubles
restent gigantesques même un dimanche.
G.: Un arrêt café au chaud à la librairie Borders chez Dean &
Deluca et on est reparti.

A force de marcher, on arrive épuisés sur Union Square et le Mac Do nous tend ses bras. Manger
au Mac Do aux Etats-Unis est une expérience à ne
pas rater. Déjà le Doctor Pepper, bon
attention car c'est assez addictif (de retour à Paris faites un tour à la
Grande Epicerie pour en trouver). Et puis
je ne sais si j'ai eu beaucoup de chance mais mon hamburger était la copie conforme de celui des affiches
publicitaires.
G.: C'est clairement comme sur la photo, et en plus, alors que je suis
loin d'être fan du Mac Donald, c'était assez bon. Il n'y avait pas le goût
étrange que l'on retrouve dans chaque burger en France, que se soit un Big Mac
ou un Deluxe. La viande ressemblait à un vrai steak, la salade était toute
fraîche et bien frisée, les légumes ressemblaient à quelque chose.
Arf.

Attention une boisson Small équivaut à une Large chez nous...
On assiste sur Union Square à un petit show mélange de krump et de hip-hop.
Rien d'exceptionnel mais l'ambiance d'Union square, son dynamisme, son
métissage, point de rencontre de la snobinarde et du rappeur, font que l'on s'y
sent bien et que l'on reste avec plaisir.
On apprendra assez rapidement que Broadway n'en
finit pas et que les magasins sont ouverts le dimanche.
Faites attention car les new-yorkais sont adeptes des grands chiens.

Beaucoup plus paisible que Union Square, on arrive sur University St et les adorables départements de
français et d'allemand. Des petites maisons dignes de Hänsel & Gretel. On a
du mal à croire qu'à l'intérieur il y a des salles de cours. (Remarquez j'ai
pas vérifié ça se trouve c'est juste l'administration...).

Le soir venu, on a qu'une envie: voir les lumières de Times Square. Oui
c'est gigantesque, oui il faut absolument le voir, se promener dans les rues
pour perdre la notion du temps. Mais gare à l'overdose. Pour ma part, dans un
premier temps une incroyable frénésie s'est emparé de moi. Il fallait
absolument que je traîne Guillaume dans ce
gigantesque magasin (sur au moins 3 étages) consacré aux M&M'S. J'aurais
pas dû. C'est trop. Trop de M&M'S, trop de couleurs de M&M'S, trop de
draps, de couvertures, de distributeurs, de stylos, de rideaux de douche
consacrés aux M&M'S... Le temple du merchandising. C'est avec fierté (et
grâce à G.) que je suis ressortie sans avoir lâché un penny aux cacahuètes
enrobés de chocolat.
G.: Quand j'ai vu le M&M's géant sur écran géant ça m'a amusé mais
dégouté. Le magasin, cela m'a confirmé le dégout. Et je me suis bien "amusé" à
trainer Mlle dans tous les étages pour lui refiler mon dégout. Mission complete
!
Avant de quitter Times Square, Guillaume se verra happé dans ce tourbillon
d'achats compulsifs. Des dizaines de magasins proposent du matériel hi-fi,
photo et autres gadgets électroniques. C'est un peu la caverne d'Ali Baba où
l'on est sûr de tout trouver. On repartira donc avec un grand angle pour la
camera. Mais attention un grand angle acheté 200$ alors qu'il était étiqueté
699$. C'est donc le temple du marchandage.
G.: Ils sont pas cons : des touristes + appareil photo + skyscrapers = on a
envie de téléobjectif ou de grand angle. Et les magasins proposent ça partout.
Souvent ce sont des magasins qui vendent aussi bien des téléobj' ainsi que des
mugs NYPD. A éviter. Là où j'ai acheté compulsivement le grand angle, il y
avait en vitrine des belles caméras pro, ça m'a poussé à entrer. Le magasin
avait la superficie du premier étage du Virgin sur les Champs Elysées à Paris,
et ne proposait QUE du matériel photo / video. Même si je souhaitais un grand
angle de marque pour être sur de ne pas avoir de vignettage noir, de perte de
qualité, j'ai pris un noname, après l'avoir testé bien évidemment. Connaissant
l'image un minimum, j'ai su que je pouvais le prendre, il est nikel. Fermeture
du paragraphe technique, à vous les studios....
Un peu ecoeurés par les sirènes de
Times
Square, on décide de se trouver un restaurant calme loin des lumières
aveuglantes des buildings. Toujours à pied, on se dirige vers
Little Korea. Very Little Korea puisque ce quartier
n'est en fait qu'une rue où se succèdent restaurants et bars karaoké. Un Korean
Barbecue fera l'affaire pour ce soir. 99% de la clientèle est coréenne. A côté
de nous une table de jeunes coréens venus faire gouter leur cuisine à un de
leur ami américain. Éberlué devant l'exotisme des plats qui défilent sous ses
yeux il ne mangera pas grand chose ce soir là. G. commande un korean barbecue
et le nombre d'assortiments servis avec la viande est assez impressionnant. Il
n'y a bientôt plus de place sur la table. L'ensemble est plutôt bon mais ça ne
casse pas trois pattes à un canard. Une fois les plats terminés la serveuse
s'empresse de nous donner l'addition. Évitez de demander dessert et café qui
n'existent pas dans ces lieux.
Retour dodo.
G.: Et pour moi un tour dans l'hôtel, ou je découvre que l'alarme de la
porte qui donne au toit est arrachée. Je pousse la porte, et là je me ballade
sur Broome St via les toits, en souriant d'être à New York.